Elancourt Village (SQY)

La colline d’Elancourt a pris sa Revanche en devenant Olympique en 2024 

D’abord site d’exploitation de pierre meulière – hommage au labeur des ouvriers italiens qui se sont installés dans la vallée et qui y ont fondé leur famille – il a été remblayé de terres et gravats de construction de la ville nouvelle pour devenir le point culminant de l’Île-de-France (231 m d’altitude). Revégétalisé, il a été aménagé pour les épreuves de VTT Mountain Bike des JO 2024. 

D’un point de vue paysager en descendant de la ville nouvelle par le côté Sud, la colline accentue l’effet village niché au creux de la vallée autour de son clocher. 

A noter que du côté Nord, le plateau (Clef Saint-Pierre /Trappes) accueillait un immense espace de maraîchage exploité par la famille Cuppers. 

La Colline vue du chemin de Paris – Fin juillet 2024 
On devine la banderole qui flotte à son sommet 

Dans les années 1960, le village possédait par ailleurs 2 grosses fermes (Lelong et Gozé) 

Les enfants allaient y chercher le lait après l’école et avant la tombée de la nuit de préférence. Le village possédait également une usine à sa sortie Ouest en direction d’Ergal. Elle a brûlée en 1962, a été reconstruite puis, a cessé son activité. Démantelé et dépollué dans les années 2010, le site accueille aujourd’hui un lotissement faisant face à une autre résidence établie en lieu et place d’une carrière de sable, devenue entre deux, décharge. 

La cour de la ferme Gozé

Le sol de part et d’autre du chemin de Paris était riche en sable

A ce propos, le sol de part et d’autre du chemin de Paris (prémices sur l’ouverture de la plaine à Jouars-Pontchartrain) était riche en sable. Avant d’arriver au hameau du Launay, le matériau était extrait en grande quantité et acheminé par les nombreuses rotations des camions bennes Mentré qui traversaient avec grand fracas le village-rue bordée des commerces de première nécessité dans les années 1970. 

Le village comptait à l’époque une boucherie, une boutique d’alimentation

En effet, le village comptait à l’époque une boucherie (de qualité), une grande et haute boutique d’alimentation et d’articles divers dont les journaux nationaux et des cartes postales éditées au nom du propriétaire « Lamontagne » ainsi qu’une boulangerie-pâtisserie, deux bars-cafés, l’un « Lorrenzi » faisant restaurant (il existe toujours sous le nom de « Café de l’Etang »), l’autre « Le Goff » auquel était adjoint un magasin de moindre importance que celui de « Lamontagne ». « Lorrenzi » et « Lamontagne » se faisaient face alors que « Le Goff » se situait sur la place de l’église et devait faire son plus gros chiffre à la sortie de la messe du dimanche ! 

Fin et début du XXème siècle

Le prêtre alors dédié au village organisait tous les offices à l’église Saint-Médard

Il donnait des cours de catéchisme dans la sacristie, le jeudi matin, jour de repos hebdomadaire des écoliers (quelques enfants d’Ergal s’y joignaient et faisaient 2 km à pied aller puis, retour). Le prêtre logeait au presbytère de l’orphelinat tenu encore à l’époque par quelques religieuses.

La mairie-école

Deux classes de Cours Préparatoires dans un bâtiment plus moderne, situé dans le prolongement du préau : la première rentrée scolaire se faisait à l’âge de 5 ans, la maternelle n’existant pas à l’époque au village. Deux classes de Cours Elémentaires et deux classes de Cours Moyens. Un directeur d’école, instituteur des Cours Moyens, qui était également secrétaire de mairie 2 soirs par semaine, son épouse assurant alors l’Etude des élèves de 17 à 18h. La cour de l’école ponctuée de ses 3 hauts tilleuls était en sable dans les années 1950 et a été goudronnée vers 1960 !
La mairie-école accueillait des douches pour les villageois qui n’avaient pas de salle de bains. L’institutrice du Cours Elémentaire ainsi que le directeur cultivaient un magnifique potager situé en lieu et place du parking du petit centre commercial actuel. A noter qu’à la place de ce dernier se trouvait, surélevé dans la continuité de la cour d’école, un terrain de tennis !

Ancienne mairie-école, façade rue et façade cour

Témoignage de Marie France Martin